Le tribalisme est une approche inflammable, souvent alimentée par des attitudes sectaires aux conséquences incalculables. Repli identitaire pernicieux, le tribalisme n’a pas de place dans une République et ne peut nullement l’obtenir.
Il demeure une attitude marginale en dehors du champ républicain et ne peut donc pas dicter ses règles à la République ni à ses dirigeants. Source de haine, des peurs et parfois de violence, le tribalisme est une négation de l’identité nationale et un cancer qui peut fracturer la République. Il peut briser notre citoyenneté. Il doit être dénoncé, combattu et éradiqué.
Il est de la responsabilité des leaders politiques que nous sommes, chacun à son niveau, de démontrer notre attachement inconditionnel à la République, et d’user de fermeté en montrant que nous sommes déterminés à lutter contre ceux qui mettent en cause notre vivre ensemble, qui est une valeur essentielle de notre nation. C’est à nous, dirigeants politiques, de donner une réponse implacable à cette dérive sectaire pas seulement en la dénonçant mais aussi et surtout en adoptant un comportement conséquent et irréprochable dans la répartition des richesses nationales et dans la régulation de l’accès aux postes de responsabilité au sein de l’administration et des services publics de l’état. Chacun se doit de clarifier sa ligne et ses intentions. Il ne peut y avoir la moindre tolérance face au tribalisme et ses déviations.
Je suis Kasaïen d’origine et je le reste certes ; époux d’une citoyenne congolaise originaire du Kwilu, dans l’ancien Bandundu. Nos enfants ne sont ni du Kasaï ni du Bandundu, ils sont simplement Congolais et fiers de l’être. Je suis, comme eux, citoyen Congolais de même que je reste Républicain par engagement, Progressiste et Universaliste par conviction. Ma tribu, c’est la République. Ma patrie, c’est le Congo. Ma vie, c’est partout au Congo, sans exclusive. Ensemble, nous devons nous lever pour faire échec au tribalisme.
Lubaya Claudel André, député national
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